dimanche 20 janvier 2008

* HISTOIRE ET ALLIANCES DE CLASSES


Extrait du texte de Karl Marx

‘‘Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte (1852)’’

« Histoire et alliances de classes » Chapitre 3 -extraits pp48-53- Ed. Sociales 1969

‘‘C’est à la fois une analyse politique des évènements de 1848 et 1851 en France et une analyse sur les classes sociales et les alliances politiques au cours de cette période.

Petits passages qui nous permettent de percevoir, entre autre, que la sociale-démocratie était déjà une manière originale de conserver une place dans le champ politique et une stratégie nouvelle du ‘ni, ni,…’

Evidemment, toute ressemblance avec des situations présentes n’est pas fortuite !’’

Jean LB

Histoire et alliances de classes

De même dans la vie privée, on distingue entre ce qu’un homme dit ou pense de lui et ce qu’il est et fait réellement, il faut distinguer encore davantage dans les luttes historiques, entre la phraséologie et les prétentions des partis et leur constitution et leurs intérêts véritables, entre ce qu’ils s’imaginent être et ce qu’ils sont en réalité.

……En face de la bourgeoisie coalisée, s’était constituée une coalition entre petits bourgeois et ouvriers, le prétendu parti social-démocrate.

Les petits bourgeois s’étaient vus mal récompensés au lendemain des journées de juin 1848. Ils voyaient leurs intérêts matériels menacés et les garanties démocratiques, qui devaient leur assurer la satisfaction de ces intérêts, mises en question par la contre-révolution. Aussi se rapprochèrent-ils des ouvriers.

D’autre part, leur représentation parlementaire, la Montagne, tenue à l’écart pendant la dictature des républicains bourgeois, avait, pendant la seconde moitié de l’existence de la Constituante, grâce à sa lutte contre Bonaparte et les ministres royalistes, reconquis sa popularité perdue.

Elle avait conclu une alliance avec les chefs socialistes. En février 1849, on organisa des banquets de réconciliation. On esquissa un programme commun.

On enleva aux revendications sociales du prolétariat leur pointe révolutionnaire et on leur donna une tournure démocratique.

On enleva aux revendications démocratiques de la petite bourgeoisie leur forme purement politique et on fit ressortir leur pointe socialiste.

C’est ainsi que fut créée la sociale-démocratie.

……Le caractère propre de la sociale-démocratie se résumait en ce qu’elle réclamait des institutions républicaines démocratiques comme moyen, non pas de supprimer les deux extrêmes, le capital et le salariat, mais d’atténuer leur antagonisme et de le transformer en harmonie….C’est la transformation de la société par voie démocratique, mais c’est une transformation dans le cadre petit bourgeois.

…….Ce qui en fait les représentants de la petite bourgeoisie, c’est que leur cerveau ne peut dépasser les limites que le petit bourgeois ne dépasse pas lui-même dans sa vie, et que, par conséquent, ils sont théoriquement poussés aux mêmes problèmes et aux mêmes solutions auxquelles leur intérêt matériel et leur situation sociale poussent pratiquement les petits bourgeois. Tel est, d’une façon générale, le rapport qui existe entre les représentants politiques et littéraires d’une classe et la classe qu’ils représentent.

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* FRACTION DE CLASSES ET CONTRADICTIONS SOCIALES


Extrait du texte de Karl Marx

‘‘Les luttes de classes en France, 1848-1850’’

« Fraction de classes et contradictions sociales » Chapitre 1 -extraits pp38-42 Ed. Sociales 1970

‘‘Ces petits extraits donnent à la fois un éclairage économique à la crise de 1848-1850 et une compréhension de ce qui se passe actuellement en France.

La dette de l’État qui est aujourd’hui le prétexte majeur pour fixer des règles draconiennes au fonctionnement du Service Public–éducation, santé, logement, sécurité sociale,… permet aux aristocrates financiers d’agrandir leurs richesses et d’amplifier leur Pouvoir sur l’organisation Politique de la société.

Toute ressemblance avec la situation présente n’est pas fortuite et il peut être intéressant de remplacer les noms des aristocrates financiers d’hier par ceux d’aujourd’hui !’’

Jean LB


Fraction de classes et contradictions sociales

Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Lafitte conduisit en triomphe son compère le duc d’Orléans à l’Hôtel de Ville, il laissa échapper ces mots : « Maintenant, le règne des banquiers va commencer ». Lafitte venait de trahir le secret de la révolution.

Ce n’est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci :banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l’on appelle l’aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait des lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministres jusqu’aux bureaux de tabac.

…..La pénurie financière mit, dès le début, la monarchie de Juillet sous la dépendance de la haute bourgeoisie et cette dépendance devint la source inépuisable d’une gêne financière croissante. Impossible de subordonner la gestion de l’Etat à l’intérêt de la production nationale sans établir l’équilibre du budget, c'est-à-dire l’équilibre entre les dépenses et les recettes de l’Etat.

Et comment rétablir cet équilibre sans réduire le train de l’État, c'est-à-dire sans léser des intérêts qui étaient autant de soutiens du système dominant, et sans réorganiser l’assiette des impôts, c'est-à-dire sans rejeter une notable partie du fardeau fiscal sur les épaules de la grande bourgeoisie elle-même ?

L’endettement de l’État était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des chambres. C’était précisément le déficit de l’État, qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or, chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables

…..Pendant que l’aristocratie financière dictait les lois, dirigeait la gestion de l’Etat, disposait de tous les pouvoirs publics constitués, dominait l’opinion publique par la force des faits et par la presse, dans toutes le sphères, depuis la cour jusqu’au café borgne, se reproduisait la même prostitution, la même tromperie éhontée, la même soif de s’enrichir, non point par la production, mais par l’escamotage de la richesse d’autrui déjà existante.


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* POLITIQUE DE L'EAU


LES ÉLUS MONTRES DU DOIGT DANS LE DOSSIER DE L’EAU POTABLE

Ce sont les collectivités locales et les élus locaux qui fixent les prix de l’eau potable même quand ils agissent au sein du SDE (syndicat départemental de l’eau) et c’est notamment la S A U R qui gère le réseau d’eau.

L’eau la plus chère de France, pour les particuliers des communes du Morbihan, ce n’est donc pas une fatalité.

1) Le Prix (tenant compte de l’eau, l’assainissement et la redevance publique).

Paris Intra – muros 2,40 euros / m3

France (moyenne) 3,01 ‘’ ‘’

Finistère 3,30 ‘’ ‘’

Ile et Vilaine 3,60 ‘’ ‘’

Côte d’Armor 3,70 ‘’ ‘’

Morbihan 4,10 ‘’ ‘’

2) Les particularités (sur les 261 communes du 56)

Pour une consommation annuelle de 120 m3/ an (foyer de 4 pers.) sur la seule partie de l’eau potable la facture est fixée aux conditions tarifaires 2007 :

154,53 euros (pour le Régie de vannes)

217,89 ‘’ ( ‘’ ‘’ de Lorient)

261,37 ‘’ (pour le SDE 250 communes)

Pour les 9 communes restantes les prix de vente se situent dans moyenne nationale.

3) L’abonnement annuel

Il est trop élevé, indifférent à la quantité consommée :

20,13 euros à Vannes

44,96 euros à Lorient

89,68 euros sur SDE

La S A U R c’est 77 % des communes avec 38 ans de gérance et d’exploitation au profit surtout de leurs actionnaires ?

Exemples moyens de gestion de la partie eau seule :

Avec Régie Communale 2,19 euros /m3

‘’ ‘’ Intercommunale 2,85 euros /m3

Délégation Communale 2,93 euros /m3

‘’ Intercommunale 3,44 euros /m3 SDE

La tarification SDE est inéquitable, confuse et anachronique…… !!!!!

4) Le dindon c’est encore le petit

C’est encore et toujours les petits qui payent pour les gros ?

Exemple donné sur deux factures tarifaires :

L’abonné consommant 10 m3/an paie 10 euros le m3 d’eau alors que le consommateur à 150000 m3/an 0,60

euro soit 17 fois moins le même m3 d’eau.

La règle étant, ce qui est perdu sur les gros est récupéré sur les petits consommateurs.

5) Pas de fatalité

Ce n’est donc pas une fatalité, il est possible de payer beaucoup moins cher, à la condition que les élus prennent réellement leur responsabilité sans fermer les yeux pour mettre fin à une tarification qui favorise les gros consommateurs au détriment des petits.

6) L’eau et son environnement

La pollution c’est 15 % dans le domestique et 75 % dans l’industrie et l’agriculture.

L’économie de cette ressource précieuse doit passer par une incitation touchant gros ou petits.

(Prises de notes jpf)

IMPORTANT (grâce aux Assos. qui donnent de la voix la renégociation sur le coût de l’eau est en marche pour 2006 et 2007 = 7 Millions d’euros économisés).

Cette soirée était organisée par l’Assos. Cétadir de Mendon et les éléments techniques présentés par l’ Assos. Familles Rurales 56.


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* DEPUIS 20 ANS


Depuis 20 ans les cadeaux fiscaux accordés par l’état aux entreprises représentent 450 Milliards d’Euros soit à ce jour environ la moitié de la dette publique Française.

On nous rabâche à longueur de journée que les Français vivent au dessus de leurs moyens et qu’il faudra bien payer cette dette publique.

Il est bon de rappeler également que ces cadeaux fiscaux avaient pour but de faire baisser le chômage et relancer la compétitivité donc de faire rentrer dans les caisses les cotisations diverses de santé et de retraite.

Le résultat c’est l’enrichissement de l’intérêt particulier au détriment de la collectivité avec toujours cette ardoise nationale et un chômage toujours fleurissant au nom de la mondialisation avec 7 millions de pauvres dont 1 million de retraités dans notre pays ?

On nous avait dit qu’il y aurait un suivi étroit de cet argent public avec un processus dit de résultat avec dans le cas de non objectif le rembourse-

ment à la collectivité des sommes perçues de l’état ? Il apparaît que cette politique de droite libérale poussant les Français vers la faillite nationale soit passible des tribunaux pour malversation sur bien public,

les médias ne sont pas très loquaces sur ces sujets alors que la France n’a jamais été aussi riche et productive, tout en laissant bon nombre de chômeurs et d’exclus de vie sociale sur le bord de la route.

Depuis 20 ans également ce renversement de situation de classe avec le Capital passant de 40 à 60% et dans le même temps le Salariat lui passant de 60 à 40%. Entraînant un déséquilibre dans le recouvrement des cotisations salariales vu que seuls les salariés cotisent sur le fruit de leur travail?

Même la cour des comptes trouverait logique que la cotisation touche le job de boursier, de rentier ou d’actionnaire afin de participer à la gestion des diverses cotisations générales, et de permettre au moins l’équilibre des caisses de retraite et santé. L’intérêt privé une nouvelle fois primant sur l’intérêt du plus grand nombre.

A ce sujet il est vrai que les générations de baby-boomer vont arriver en retraite, pour autant il est des moyens non idéologiques de gérer avec équité les cotisations solidaires et intergénérationnelles de retraite et de prendre en compte la pénibilité du travail sur des critères objectifs que l’on soit dans le public ou le privé ?

Et toujours dans le même ordre d’idée ne pas se tromper de cible quand on parle de privilèges dans ce pays avec cette connotation démagogique qui caractérise notamment les élites politiques libérales voir sociales démocrates. Faisant passer les bénéficiaires du bouclier fiscal et le cheminot de base, le conducteur de TGV voir de Métro, l’électricien ou le gazier dans le même club bien fermé des privilégiés.

Mr Sarkozy s’octroie une augmentation multipliée par trois de son salaire de Chef de l’état et ne veut pas faire augmenter le taux horaire du SMIC même d’un centime d’euro au profit de la compétitivité de la France. Il fait passer de 60 à 80 le nombre de fonctionnaires attachés à sa personne, double le budget de l’Elysée alors qu’il prône des économies dans le train de vie de l’état ? Il est également à l’écoute et exauce toutes les pleurnicheries du Medef part la voix de Mme Parisot ?

Avec l’augmentation des carburants le dossier des pêcheurs, des routiers, des agriculteurs etc…Mr Sarkozy l’homme providence devait stopper le déficit des Français, il l’aggrave une nouvelle fois pris au piège de sa politique libérale et électoraliste. Son 1er Ministre Mr Fillon déclare : je suis à la tête d’un état en situation de faillite sur le plan financier ….. !!!

Je gardais cette info pour la fin ( la cerise sur le gâteau ) : Mr Sarkozy a été élu non pas comme les médias nous serine à longueur de journée avec 53% mais tout simplement avec ( 50,7% chiffre officiel du Conseil Constitutionnel ).

- JP F-

………………....................

Il y a 160 ans déjà une phrase célèbre clôturait le manifeste des camarades MARX et ENGELS avec :

PROLETAIRES DE TOUS PAYS UNISSEZ - VOUS ?

Depuis cette année de 1847 elle n’est toujours pas devenue réalité. Si elle était devenue réalité le capitalisme ne serait plus qu’un mauvais souvenir et Mr Sarkozy ne serait pas au pouvoir….. !!!!

En 2007 nous pourrions peut être tenter une nouvelle phrase porteuse de justes revendications salariales :

SALARIES ET RETRAITES DE NOTRE PAYS UNISSEZ - VOUS ?


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* INNOVATION POLITIQUE ET ÉCHÉANCES ÉLECTORALES


Au regard des différentes élections, je me dis que le Parti Communiste Français cumule des erreurs stratégiques au niveau de son développement et de son impact sur la population.

Membre du PCF, je pense qu’aujourd’hui nous sommes dans l’obligation d’inventer autre chose, de créer de nouvelles ouvertures avec différents partenaires d’une Gauche politique à renouveler.

Comme l’annonçait si clairement René Char ‘l’esprit du château fort, c’est le pont-levis’.

Ces ouvertures doivent se fonder sur des espaces publics, des collectifs où les opinions, les convictions idéologiques s’exposent à des débats contradictoires ; ouvertures qui émaneront des rassemblements de partenaires impliqués dans la construction d’une nouvelle force de Gauche et sur une volonté de transformation interne du Parti.

Ces alliances de partis politiques, de collectifs alternatifs antilibéraux, de mouvements associatifs, tout en gardant leur spécificité, oeuvreront à l’amélioration radicale de la vie de tout Homme et à l’appropriation collective de l’économie.

En d’autres termes, il nous faut garder en tant que communiste notre singularité, tout en ayant le désir de nous transformer.

Pas simple ! Mais rester debout est à ce prix.

Cette transformation doit se fonder sur la prise en compte du contexte actuel où le capitalisme financier mène ‘le monde’ et sur les travaux de Karl Marx où la question sociale est primordiale ; transformation et non adaptation à l’économie capitaliste comme le préconisent actuellement les socio libéraux démocrates.

Changer nous-mêmes et nous respecter entre nous.

Ceci me renvoie à la dynamique du collectif antilibéral que nous avons mis en œuvre sur le pays de Port-louis.

Cette nouvelle force politique doit t’elle prendre la forme d’une fédération, d’une force instituée alternative, d’un nouveau parti,… ?

Difficile à dire aujourd’hui.

Plusieurs expériences dont celles des collectifs antilibéraux nous ont montré que l’enthousiasme, la bonne volonté ont du mal à exister institutionnellement dans la durée.

Pourtant la démarche qui construira cette nouvelle force, ce nouvel acteur politique, ne peut être décrétée par avance.

Pour exister dans le champ politique, il est nécessaire d’instituer de nouvelles règles, de nouveaux projets, et de participer aux futures échéances électorales en présentant des candidatures communes issues de cette dynamique.

C’est dans l’épreuve des futures élections municipales de 2008 que nous distinguerons, d’autant plus, notre volonté de construire un nouvel acteur politique capable de rassembler les forces alternatives de Gauche et de riposter à la politique outrageante de Sarko et C°.

Aujourd’hui les collectifs alternatifs, antilibéraux semblent jouer un rôle d’analyseur des partis institués. Rappelons que toute institution vivante, tel le parti politique, est traversée en permanence par de nouveaux propos et nouvelles règles.

Refuser ce nouvel élan pourrait nous éloigner encore plus de la dynamique populaire qui nous a cruellement fait défaut lors des dernières élections présidentielles et législatives.

Jean Le Bohec

5 Octobre 2007




[1] Trois autres contributions essaient de répondre à ce questionnement : Et demain ? - Parti politique et dynamique collective - Pensée collective et chemins praticables -Cf: http://www.ca56290.com/

http://56290.blogspot.com/2007/07/et-demain-mon-adhsion-au-p.html

http://56290.blogspot.com/2007/08/lutter-contre-le-capitalisme-oui-mais.html

http://collectifantiliberal56290.blogspot.com/2007/08/31aot-2007.html


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* LUTTER CONTRE LE CAPITALISME, OUI MAIS…


Pensée collective et chemins praticables

En cette période où l'idéologie capitaliste est au pouvoir, où la non-pensée est priorisée, où la résignation gagne du terrain, nous venons de recevoir sur notre blog, le 27 de ce mois, un appel à faire preuve "d'inventivité révolutionnaire".


En cette période où la Gauche réintérroge ses fondamentaux, où les militants expriment leurs inquiétudes, les partis et mouvements politiques de cette même gauche ouvrent les portes et fenêtres pour relancer les débats et construire de nouvelles propositions.

Oui à cette inventivité révolutionnaire, mais … comment peut on faire preuve d'inventivité révolutionnaire sans se réunir, sans débattre , sans avoir des lieux pour le dire, sans se coltiner à la réalité ?
Autrement dit l'inventivité révolutionnaire dont il est question dans l'appel se fait elle seulement dans les têtes, sans s'éprouver dans les activités avec d'autres ?

Après l'inventaire des maintes raisons qui ont conduit à la défaite de la Gauche, il est temps de passer à l'invention de nouvelles forces politiques où la justice sociale, l'égalité et la solidarité reprennent place.

C'est dans ce sens que nous créons ici et là, des lieux interactifs où se rencontrent militants associatifs et partis politiques.
Lieux où se brassent des idéologies, des connaissances et savoirs faire,
Lieux où l'on se coltine avec des partenaires courageux et décidés,
Lieux où les interventions des uns et des autres font progresser la pensée collective,
Lieux qui cherchent à construire des chemins praticables dans le champ de nos idéaux.

Aussi, lire dans ce même appel que les collectifs " collectifs anti-libéraux " sont " ces nouveaux salons où l'on cause " où l'on " s'auto-convaint qu'on est les bons, les meilleurs, entre penseurs au petit pied " est décevant, voire révoltant, venant de la part d'un camarade.

Rappelons que notre démarche collective et délicate du "pas à pas" oriente notre travail sur la dénonciation et l'explication du discours illusionniste de Sarko et C° et sur la construction de nouveaux outils et perspectives politiques.

Depuis novembre 2006 le Collectif de la gauche Alternative du Pays de Port-Louis a mis en place trois premiers outils politiques:

# Des réunions d'informations et de débats
La 8ème rencontre du 7/09 à Kervignac sera l'occasion d'échanger sur les différentes pratiques concrètes et solidaires mises en oeuvre et sur les perspectives à envisager pour la période à venir.

# Un blog qui diffuse les informations, accueille des contributions locales et nationales et participe à la mise en ligne de pétitions.

# des projections citoyennes à thèmes en présence des réalisateurs et/ ou de témoins engagés :
Banlieues sous le feu des médias,
Volem rien foutre al païs,
Politique énergétique,
Et prochainement le 22 septembre " Les LIP : l'imagination au pouvoir"

Il y a urgence.

Urgence d'associer la personne et le collectif,
Urgence de relier pratiques et réflexions
Urgence de reconstruire une cohérence entre le local et le national,
urgence de revisiter le dépérissement de l'Etat,
Urgence de penser différemment la mondialisation
Urgence de développer une pensée économique en rupture avec le capitalisme.

Urgence en quelque sorte de penser et de mouiller le maillot ensemble.


Jean Le Bohec
animateur du Collectif de la Gauche Alternative
et Antilibérale du pays de Port-Louis

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* SOMMES NOUS ENCORE RÉVOLUTIONNAIRES ?

Ils ont voté…. Et puis après ? Chantait Léo Ferré en 1968.

Léo n’est plus, la question reste ! La majorité des électeurs n‘a-t-elle pas dit « non » au projet de européen (le TCE) ? Que se passe-t-il ? Le zébulon qu’une autre majorité vient d’élire passe outre. Allégrement. Réactions ? Néant ! Que dalle ! Sans même évoquer un PS depuis Mitterrand soumis à l’idéologie dite « de marché », prêt à toutes les compromissions et servilités, que dire de la soi-disant « gauche de la gauche » ? On cause, on discute, on se réunit, les luttes intestines et de pouvoir continuent, nationalement et localement. Mais quid des propositions ? Mais quelles actions face au retour à un paléolithique social ? Des pétitions ? Vous ne croyez quand même pas que c’est cela qui va faire reculer le capitalisme et ses serviteurs ? Les milliardaires sans morale ont tous les moyens de propagande : Bolloré, Arnault, Bouygues, Lagardère, Dassault… Ils possèdent la télévision, la presse écrite (à quelques exceptions à la mort programmée), ils font et défont les lois à leur guise par l’intermédiaire de leurs valets rebaptisés députés UMP, de telle manière que rien ne puisse échapper à leur pouvoir.

Si j’écris que nous sommes sous un régime fasciste, on dira que j’exagère. Soit. Les moyens apparents sont différents, mais le résultat est le même.

Par exemple : pas ou peu de censure directe des médias ou de l’expression artistique. Mais ils n’en ont pas besoin pour l’instant, la lâcheté et le fric ont fait d’une grande partie de la presse et des intellectuels des moutons prêts à l’abattoir ; l’absence quasi-totale de moyens financiers va peu à peu faire disparaître toute culture vivante faute à ses acteurs de vivre, voire survivre.

(C’est un détail, une crétinerie, certes, mais significative : Il est évident que Zébulon-Sarkozy n’a pas demandé qu’on retouche sa photo pour supprimer quelques bourrelets disgracieux. Il n’en a pas besoin, le « journaliste » l’a fait de lui-même ! Plus lèche-cul tu meures !)

Par exemple : la vidéosurveillance, les puces électroniques – sans entrer dans le détail !- font qu’un français peut être « contrôlé » des dizaines de fois par jour : on sait où vous êtes grâce au téléphone portable, votre carte bancaire, votre GPS automobile, vos connections internet, etc, et ce sans que vous ne puissiez aucunement contrôler l’usage des informations recueillies sur votre petite personne. Si ce n’est pas du fascisme, qu’est-ce ?

Certes, tout a changé, côté pouvoir. Le président de la République peut, aussitôt élu, fêté son succès dans un restaurant coûteux, aller faire son numéro sur le yacht d’un ami milliardaire, prendre des vacances chez d’autres tout autant friqués, sans vergogne aucune. Et personne ne trouve à redire à ce qui ressemble quand même une provocation permanente à l’égard de ceux qui dans ce pays sont dans la M…… (et dont certains ont hélas voté pour ce personnage !).

C’est ce personnage, ses séides, qui vont venir parler aux français de « morale ». Entre leurs discours et leurs pratiques, il y a un tel abîme que l’on se demande si on ne cauchemarde pas. Leur cynisme n’a d’égal que leur aptitude à la mythomanie. Ou, s’ils ne croient pas vraiment à ce qu’ils disent, à leur machiavélisme.

Demain, seront supprimés des milliers de postes d’enseignants. Pas de problème : il suffit de diminuer les heures d’enseignement des élèves. Et de nous donner en exemple d’autres pays, en « oubliant » de dire que dans ces pays d’autres structures, d’autres personnels prennent en charge ce qui est abandonné par l’école. Et souvent aux frais des familles. L’objectif n’est évidemment pas de faire de futurs citoyens capables de penser par eux-mêmes, mais seulement des producteurs exploitables à merci. Sans moyens intellectuels de révolte. Tout juste bons pour encaisser sans broncher la télé-poubelle à haute dose. Décervelage à grande échelle, permanent et en couleurs ! Ce n’est pas du fascisme, mais ça y ressemble bigrement !

Qu’allons-nous faire ?

Continuer à bavarder entre gens de bonne compagnie, dans ces nouveaux salons où l’on cause, rebaptisés « collectifs anti-libéraux » ? S’auto-convaincre qu’on est les bons, les meilleurs, entre penseurs au petit pied ? S’imaginer que des contre-pouvoirs vont, comme ça, parce qu’on en parle, se mettre en place ? Et pendant ce temps ? Que se passe-t-il pour les sans emplois, les jeunes, les retraités, les sans logement ?

Allons-nous continuer à gagner nos parts de paradis qui n’existe pas en jouant les mères Térésa, avec des compagnons d’Emmaüs trahis, des ONG manipulées, des collectes de pièces jaunes bidouillées ou des téléthons tontaine et tonton ?

Allons-nous continuer à regarder le monde revenir à la préhistoire en perdant tout ce que nos prédécesseurs avaient réussi à faire progresser : la solidarité (la vraie, pas la charité), la connaissance, la culture, la lutte pour la paix, le cheminement vers un peu plus d’humanité, en quelque sorte ?

Allons-nous nous satisfaire de quelques protestations formelles, de quelques signatures pétitionnaires, de quelques élections piégées ?

Ou allons-nous, énergiquement, faire savoir que cela suffit ! Que nous voulons et que nous allons changer le monde !

J’entends les critiques : On ne va pas faire ça tous seuls ! Et la démocratie ? Et le vote ?

La démocratie : de quoi parlez-vous, compagnons ? Si pour vous la démocratie, c’est le régime dans lequel nous sommes aujourd’hui, effectivement, il n’y a rien à faire ! Mais êtes-vous certains que nous sommes en démocratie ? Tous et chacun peuvent-ils rééllement s’y exprimer ? Non, évidemment ! Voir plus haut le paragraphe que la presse ! Les besoins de tous et chacun sont –ils satisfaits ? Non, évidemment ! Tous et chacun peuvent-ils intervenir réellement dans la vie de la cité ? Non, évidemment ! etc…

Nous ne sommes que dans un semblant de démocratie, un ersatz, un leurre, une forme de gestion du monde qui permet de faire taire à peu de frais les protestations.

Faire « ça » tous seuls ? Non, bien sûr. L’onanisme révolutionnaire est périmé. Mais depuis quand une majorité a-t-elle changé le monde ? En 1789 ? Pas du tout ! En 1905 ? Pas du tout ! En 1936 ? Pas du tout ! Si l’on attend l’avènement d’une telle majorité, autant rester chez soi à cultiver ses illusions ! D’autant plus que, jamais, je dis bien jamais, la France n’a été un pays ayant une majorité de gauche révolutionnaire.

Ce n’est pas pour désespérer quiconque que je l’affirme, mais parce que c’est un fait historique. Dont il faut bien tenir compte. Non pas pour dire, à la sauce sociale-démocrate, qu’il n’y a rien d’autre à faire que se soumettre au capitalisme triomphant. Non plus pour attendre un grand soir hypothétique, mais pour réfléchir –vite – aux moyens possibles de le contrecarrer efficacement.

Par l’écrit, par les cris, par la rue, par l’inventivité révolutionnaire qui doit quand même bien exister dans les têtes, non ?

Commentaires :

Jacques Thomassaint. Le 27 août 2007

Commentaires :
commentaire à cet article 29/08/2007

Proposer autre chose absolument

Danielle Ducerf
Je m'apprêtais à laisser un message sur le blog quand j'ai lu celui de Jacques Thomassin, du coup cela raccourci beaucoup ce que j'avais l'intention d'exprimer puisque que je suis d'accord avec tout ce qu'il dit. Alors je me contenterais de donner quelques impressions comme ça…



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